PLUMe du jour : Le vieil homme, l’ange et moi (rêve éveillé)Partie IILa psyché abrite une multitude de personnages qui expriment toutes les facettes de notre être, de la plus belle à la plus grossière. Retrouvons notre vieillard, ce vagabond qui cherche un refuge accueillant dans notre intériorité, pour se délester de notre bagage émotionnel douloureux et paralysant, et ne plus faire poser sur son dos notre nature humaine faillible (et la culpabilité qui en découle) … Un peu plus tard ce dimanche, je décide, en imagination (rêve éveillé qui demande une part active d’imagination et une part passive pour laisser émerger les images naturellement), de retrouver mon papy. Je le vois assis contemplant la mer sur une chaise, vêtu de la tenue vestimentaire blanche fournie auparavant. Affectueusement, je vais m’asseoir près de lui, puis pose ma main sur la sienne. Nous nous regardons quand soudain, je me retrouve en arrière de la scène précédente, sans l’avoir décidé, face à un ange (Oui oui, avec ses ailes et sa tenue blanche !). Nous dansons ensemble sur la plage et je l’entraîne voler au-dessus de la mer. Je ne vois plus l’ombre d’un vieillard… Puis à la fin, une image persiste dans mon esprit, celle d’un linge blanc, abandonné sur le sable. Que l’on croit ou non aux anges, je vois un symbolisme à cette expérience. Mais avant toute chose, cela ne vous rappelle-t-il pas la grenouille des contes de fée qui se transforme en prince sous le baiser d’une princesse attentionnée ? Ce rêve éveillé m’entraîne à concevoir un pouvoir actif à l’œuvre. Ce travail de « retouche » des images peut m’aider à nettoyer et épurer l’individu (le linge blanc), le vieil homme rebutant, qui grâce à une main tendue, se métamorphose en ange. Et me rappelle, à nouveau, que sous tous les manteaux de la nature humaine, il y a un être à la double nature, ombre et lumière (l’ange). Que reste-t-il à la fin ? Un linge blanc. En faisant preuve d’indulgence, de bientraitance envers moi, ma psyché profonde se déleste des « encombrants ». C’est possible par moment, de retrouver la fraicheur, la bonne odeur, la caresse et la douceur du linge propre. En effet, ce dimanche, à plusieurs reprises, cela m’a ramené à ce besoin élémentaire de légèreté. Je ne souhaite pas être à tout bout de champ cette plume qui soulève le vent, mais celle qui se laisse porter tout en sachant affronter les bourrasques quand il y a besoin. Et je vais essayer de me souvenir que la vie se renouvelle tout le temps. Véronique Mahieu 5 décembre 2019 Illustration : montage de deux photos Pixabay. |